Au travail....
à la maison...
Au travail....
à la maison...
Chères lectrices et lecteurs,
J'aurais voulu conclure ce blog par des derniers dessins, mais je n'ai pas eu le temps. Et c'est pressée par Overblog - qui m'indique que les pubs vont polluer ce site à jamais si je ne publie pas de nouveau - que j'écris ce bref message de fin.
Comme vous êtes très perspicaces, vous vous êtes bien rendus compte par vous mêmes que je ne publiais plus.
Les raisons sont diverses - manque de temps, manque d'envie - puis une très très bonne nouvelle/suprise : j'ai eu un poste de MCF, mais bien loin de chez moi, ce qui m'a obligé à moults aller-retour et à une organisation logistique de malade (et ultra chronophage) pour déménager.
Voilà. Merci en tous cas pour tous vos messages et commentaires tout au long de l'écriture de ce blog (et de la thèse...) et bon courage à toutes et à tous !!
Quand après une semaine pourrie je reçois un courrier à propos d'un article que j'ai soumis il y a bientôt deux ans et qu'on me demande de réécrire une je-sais-plus-combien-tième version du texte
Une des raisons pour lesquelles je me suis orientée vers la recherche, c'est parce que je n'avais pas envie de vendre des trucs.
Et ben, je me suis bien mis le doigt dans l'oeil, parce que l'après-thèse consiste essentiellement à se promouvoir et à vendre ses travaux, pour essayer de décrocher le jackpot (un poste ou un post-doc).
Quand tu n'es pas en train de maquiller ta thèse comme un camion volé pour essayer de la faire rentrer dans le champ d'étude de cette annonce de post-doc trop bien payé...
...tu es en train de vendre à la criée ton projet de recherche au CNRS....
Bref, jeune docteur, c'est quelque part entre mac et poissonnier.
...
Depuis que j'ai soutenu ma thèse, je développe de nouveaux symptômes, dont celui que l'on pourrait appeler le symptôme de l'ancien combattant.
De quoi s'agit-il ? Un besoin irrépréssible, dès que l'occasion se présente, de raconter ma soutenance (en insistant bien entendu sur son caractère épique et sur son corollaire, mon grand héroïsme)
Je ressens aussi le devoir de partager ma (très) grande sagesse avec les non-initiés
Ce qui en soi est une grande blague, parce que je devait à peu près ressembler à ça avant mon jour J :
Enfin, le plus important : bonne chance à S. pour demain (et à A. et S. qui suivront après)
ça y est, j'ai soutenu ma thèse et je suis officiellement docteure.
La question que tout le monde (si si, tout le monde) se pose : mais alors, ce blog, il va disparaître ?
Et bien non. Comme vous avez pu le voir, j'ai juste changé le titre. Vu que bon, je suis toujours précaire/non titulaire/pauvre, j'essaie toujours de convaincre la grande communauté académique de l'intérêt de mes travaux, et la BNF est toujours ma deuxième maison. Je pense que j'aurai donc de quoi nourrir encore quelques temps ce blog.
La deuxième question que tout le monde se pose : et la soutenance c'était comment ?
Je vais passer sur le moment où je me suis rendue compte qu'il y avait un cours dans la salle où j'étais censée soutenir.
Et aussi sur celui où je me suis aperçue qu'il n'y avait pas assez de chaises et que j'ai du aller interrompre le cours d'à côté pour réquisitionner une quinzaine de sièges.
Je passerai aussi sur les longues heures où j'ai juste eu l'impression d'être rôtie à petit feu par les membres du jury.
Finalement, ce qui est important, c'est la fin. Quand devant famille et ami-e-s on vous annonce que ça y est, la guerre est finie et qu'on vous le donne, ce putain de diplôme.
Alors courage à toutes celles et ceux qui sont encore en train de se battre, ça vaut le coup.
Tant que j'y suis, je voulais dire que faire ce blog en tant que thésarde m'a bien amusée, mais aussi aidée, parce que c'était chouette d'avoir tous vos messages. Donc un grand merci d'avoir suivi ce blog et de votre soutien :)
Et en route pour de nouvelles aventures !
Si Jordy avait fait une thèse, il aurait sans doute sorti un autre tube : "C'est dur dur d'être thésard !".
Et d'être thésarde, n'en parlons pas...